La chancelière allemande Angela Merkel a estimé jeudi que l'Europe ne pouvait plus compter sur les États-Unis pour la "protéger" en toute circonstance et qu'elle devait en conséquence "prendre son destin en main".
"L'Europe doit prendre son destin en main". "Le temps où l'on pouvait compter tout simplement sur les États-Unis pour nous protéger est révolu", a déclaré Angela Merkel lors d'une cérémonie en présence du président français Emmanuel Macron. "L'Europe doit prendre son destin elle-même en main, c'est notre défi pour l'avenir", a-t-elle ajouté.
Une question de "guerre ou de paix" au Proche-orient. Après les tirs iraniens sur la partie du Golan occupée par Israël dont a fait état l'État hébreu, la chancelière a estimé qu'il en allait désormais "de la guerre ou de la paix" au Proche-Orient. "L'escalade des dernières heures nous montre qu'il en va vraisemblablement de la guerre ou de la paix" au Proche-Orient, a-t-elle indiqué. La situation est "extrêmement compliquée", a ajouté la chancelière qui a appelé l'ensemble des parties à la "retenue".
Un accès de tension entre l'Iran et Israël. Dans un communiqué conjoint, Angela Merkel et Emmanuel Macron ont en parallèle appelé à la "pondération" et "désescalade dans la région". Après des semaines de crispations, les premières lignes militaires sur la partie du Golan occupée par Israël ont essuyé dans la nuit de mercredi à jeudi un barrage d'une vingtaine de roquettes, déclenché selon l'armée israélienne par les forces iraniennes de l'autre côté de la ligne de démarcation en Syrie.
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L'armée israélienne assure avoir frappé en représailles des dizaines de cibles militaires iraniennes en Syrie. Les tensions récentes ont été avivées par les incertitudes autour de l'accord nucléaire conclu en 2015 par les grandes puissances avec l'Iran et dénoncé mardi par le président américain Donald Trump.